Amphithéâtre Marguerite de Navarre, Site Marcelin Berthelot
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Résumé

Centré sur les matériaux du patrimoine culturel, l’exposé montrera que l’approvisionnement en matières premières pour la construction de monuments, comme pour la fabrication d’œuvres d’art, n’a pas toujours obéi à des logiques strictement économiques, privilégiant les fournitures de proximité et s’est souvent fondé sur la qualité des matériaux, adaptée à un usage particulier. On verra en effet, grâce aux études archéométriques réalisées ces dernières années au sein de plusieurs équipes de recherche, que l’approvisionnement en matières premières pouvait se faire, depuis le néolithique, à très grande distances, malgré des coûts élevés de transport par voie maritime, fluviale ou terrestre. Mais on montrera aussi que la disponibilité des matériaux en fonction des conditions économiques locales ou des contraintes techniques d’exploitation peut avoir des conséquences directes sur les choix techniques opérés au cours du temps, dont les monuments et les œuvres d’art portent la trace.

On présentera quatre exemples illustrant cette dualité : la provenance de parures néolithiques de l’ouest de la France en variscite, la fourniture de pierres pour la construction des cathédrales, les matières premières utilisées pour la fabrication des verres des vitraux au moyen âge, l’exploitation de gisements de calcaires argileux pour la fabrication des premiers ciments naturels au XIXe siècle.

Intervenant(s)

Isabelle Pallot-Frossard

Centre de Recherche des Musées de France

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