Quagga, un équidé éteint. Aquarelle sur vélin de Nicolas Marechal (1753 -1802), peinte à Paris en 1793 et illustrant l'étalon Quagga de la ménagerie Louis XVI à Versailles - Auteur : Nicolas Marechal
La possibilité de séquencer l’ADN provenant des fossiles – la dernière révolution génomique – a complètement bouleversé notre vision des origines de notre espèce, le métissage entre celle-ci et d’autres hominidés actuellement disparus et la façon dont le peuplement de la planète s’est achevé.
L’ère de la paléo-génomique fait ses débuts en 1984, avec la publication de la séquence d’un segment d’ADN mitochondrial provenant du quagga, une sous-espèce disparue de zèbre d'Afrique du Sud qui s’est éteinte à la fin du XIXe siècle. Toutefois, ce n’est que vers le milieu des années 2000, et surtout dans la dernière décennie, que l’étude de l’ADN ancien est entrée dans son âge d’or et que la paléo-génomique a été fondée en tant que discipline à part entière. Au-delà de l’étude de l’ADN ancien des humains ou d’autres espèces, les études moléculaires et isotopiques de restes fossiles ont aussi débouché sur l’analyse des protéines anciennes, la reconstitution des régimes alimentaires de nos ancêtres ou encore l’évolution des pathogènes à l’origine des maladies infectieuses, à travers l’espace et le temps.
La Journée François Jacob 2020 sera dédiée à ce sujet passionnant : « ressusciter le passé pour comprendre le présent », à travers différents exemples tirés des études en paléo-biologie, avec un intérêt particulier pour les humains et les microbes. Le colloque réunira des chercheurs en biologie, en paléontologie et en microbiologie, afin d’éclairer le plus largement possible un thème qui, depuis toujours, intéresse les hommes : celui de nos origines et de nos interactions avec d’autres espèces.