Comprendre comment sont contrôlés les gènes clés qui se mettent en marche pendant le développement précoce des mammifères et qui ainsi orchestrent l’émergence des formes embryonnaires, reste l’une des questions fondamentales de la biologie d’aujourd’hui.
Dans le but d’adresser cette question de façon multidisciplinaire et quantitative, deux équipes françaises (Institut Pasteur et Collège de France) et une équipe autrichienne, réunissant à la fois des physiciens spécialistes de l’expression des gènes et de la modélisation mathématique et des généticiens et biologistes moléculaires, ont reçu une prestigieuse subvention SYNERGY du Conseil européen de la recherche (ERC).
Ce projet, qui va s’étendre sur six ans, utilisera comme matériel d’analyse des nouveaux types de pseudo-embryons entièrement dérivés de cellules souches, produits et cultivés in vitro. Ce nouveau type d’objets biologiques devrait non seulement permettre l’étude de ces phénomènes fondamentaux à toutes les échelles de résolutions nécessaires, de l’observation microscopique directe à l’intérieur du noyau des cellules, aux analyses moléculaires des chromosomes les plus performantes, mais également d’appréhender ces processus complexes de façon dynamique.