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Le cours de la Chaire de Médecine Expérimentale en 2006-2007 est la suite du cours « Angiogenèse et Cancer » (2005-2006). Il a porté sur les mécanismes moléculaires et cellulaires de formation des métastases en faisant le point sur le rôle des lymphatiques dans la dissémination cancéreuse. L’autre partie du cours avait trait aux propriétés de certains peptides vasoactifs dans l’angiogenèse, à leurs effets sur la tumorigenèse expérimentale et la possibilité d’utiliser des antagonistes de ces peptides en cancérologie. La gravité du processus cancéreux provient des risques d’invasion locale, locorégionale et à distance des cellules cancéreuses. La dissémination peut se faire par proximité, par envahissement des cavités du corps (péritoine, plèvre) mais surtout à distance par voie sanguine et lymphatique. L’atteinte ganglionnaire peut être limitée aux tout premiers ganglions lymphatiques drainant la tumeur (ganglion sentinelle) ou concerner une chaîne ganglionnaire. Les métastases ganglionnaires sont un mauvais facteur pronostic tant pour ce qui est de l’espérance de vie que du risque de récidive du cancer. Le processus de colonisation métastatique suit plusieures étapes : envahissement du vaisseau sanguin ou lymphatique par les cellules tumorales (intravasation), puis extravasation des cellules tumorales à distance, colonisation dans le tissu hôte, prolifération des cellules métastatiques et développement d’une angiogenèse. Ces différentes étapes supposent une activation des cellules cancéreuses, des modifications de leur interaction avec la matrice extracellulaire, une participation des protéines d’adhésion (intégrine et cadhérine), des facteurs de croissance, des chimiokines et des métalloprotéases. Du fait de ces différents processus, la colonisation métastatique est un phénomène peu efficace. À titre d’exemple, quelques pourcent seulement des cellules du mélanome expérimental donneront des micrométastases hépatiques.