C’est un autre fait d’observation que les Gâthâs parlent étonnamment peu du sort des âmes individuelles post mortem : une seule strophe de chaque Gâthâ (Y31.20, Y46.11, Y49.11 et Y51.13) évoque celui des méchants et une seule de tout le corpus (Y49.10) celui des bons. En réalité, l’eschatologie gâthique est inscrite dans le mécanisme sacrificiel : la daēnā « vision aurorale » permet à l’officiant devenu saošiiaṇt « destiné à gonfler » de suivre un chemin conduisant au mīžda « prix de victoire ».