Avant de m'engager dans la question de l'architecture du noyau et de l'instabilité génétique, je vais revenir quelques instants sur la fin du cours de la semaine dernière que j'ai un peu expédié faute de temps.
Je vous rappelle (DIA IV.2) que chez la Drosophile, le vieillissement s'accompagne de l'induction de l'expression de rétrotransposons, que ce soit des rétrotransposons à LTR (comme gypsy) ou des rétrotransposons plus classiques comme les LINEs et que cette expression s'accompagne d'une baisse de la performance comportementale et d'une augmentation de la mortalité surtout quand Argonaute est inactivé ce qui diminue l'activité de répression par les piRNA (DIA IV.3).
Mais évidemment ce ne sont là que des mouches et je vais clore cette section avec un travail du même groupe sur les humains et les souris (Li et al., PLOS One 7, 9, e4409, 2012). Partant de la constatation que l'expression d'éléments transposables (TE) spécifiques a été observée dans plusieurs désordres de type neurodégénératif, les auteurs ont démontré que nombre des transcrits d'éléments transposables se lient à une RNA-binding protein appelée TAR DNA-binding protein 43 (TDP-43) qui joue un rôle dans la sclérose latérale amyotrophique (SLA) et les dégénérescence fronto-temporales (FTLD). D'où les expériences et hypothèse qui suivent sur le rôle des TE et de leur répression dans la régulation de la neurodégénérescence et du vieillissement chez les mammifères.