Amphithéâtre Marguerite de Navarre, Site Marcelin Berthelot
En libre accès, dans la limite des places disponibles
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Je partirai, pour planter le décor des cours de cette année, d’une revue très complète de Lopez-Otin et ses collègues (Cell 153: 1194-1217, 2013) qui tâche de définir les marques du vieillissement, face moins souriante de la longévité, non pas seulement cérébrale, mais générale. La longévité est une question importante qui ne peut se penser en terme de dégradation plus ou moins rapide des organismes à partir d’un âge arbitrairement proclamé « âge idéal ». On doit au contraire se replacer dans la problématique souvent énoncée dans les années passées d’une instabilité des structures vivantes et d’un renouvellement permanent des organismes qui s’opère aux niveaux moléculaire et cellulaire. À quoi il faut ajouter une évolution des individus modifiés épigénétiquement, dans la structure de leur chromatine, celle aussi de leurs réseaux de neurones, au niveau synaptique et morphologique. Cette distinction entre vieillissement et adaptation par individuation, cette nécessité d’identifier cette part d’adaptation incluse dans le vieillissement est importante puisqu’elle trace la distinction entre les organismes qui ont une histoire et une mémoire et ceux qui vivent dans l’immédiateté de l’instant présent.