Résumé
Y a-t-il une bonne façon de dire les vers ? Dans une maison comme la Comédie-Française qui repose sur une troupe permanente où l’art de dire se transmet d’une génération à l’autre, au plateau comme dans les couloirs, se côtoient plusieurs approches mais une certitude commune : il faut, en vers comme en prose, raconter une histoire et faire entendre le sens. Deux grands diseurs, Éric Ruf et Dominique Blanc, évoquent, à partir de Phèdre de Racine, la modernité du vers classique.
Dominique Blanc
Formée à la classe libre du Cours Florent où elle est l’élève de Francis Huster et de Pierre Romans, Dominique Blanc débute sa vie de comédienne sous la direction de Patrice Chéreau, qui demeurera le phare de sa carrière, aussi bien au théâtre qu’au cinéma. C’est dans sa mise en scène de Phèdre à l’Odéon-Théâtre de l’Europe qu’elle rencontre Éric Ruf : elle est sa Phèdre, il est son Hippolyte.
Sur scène, elle joue sous les directions de Jean-Pierre Vincent, Antoine Vitez, Luc Bondy, Patrice Chéreau, Deborah Warner, etc. Pour le cinéma, elle tourne dans les films de Patrice Chéreau bien sûr mais aussi Claude Chabrol, Claude Sautet, Louis Malle, Christophe Honoré, Katell Quillévéré. En 2016, elle entre à la Comédie-Française et en devient sociétaire en 2021, portant les répertoires classiques comme contemporains dans des mises en scène de Stéphane Braunschweig, Julie Deliquet, Arnaud Desplechin, Ivo van Hove, Lars Norén ou encore Guy Cassiers. En 2023, elle entre au programme du baccalauréat spécialité théâtre et publie Chantiers, je, livre d’entretiens où elle revient sur sa carrière, son art du jeu et de la vie.
