Présidente de séance : Sonia Garel
Résumé
Le fonctionnement des systèmes biologiques repose sur l'utilisation d'informations très diverses, qui proviennent de leur environnement ou de source interne. La majorité des informations de source interne est stockée sous forme de structures chimiques, les acides nucléiques. L'ADN, en particulier, support à l'information génétique est donc devenu la cible majeure du déchiffrage.
En biologie, le terme de déchiffrage est cependant particulièrement ambigu et plusieurs niveaux de codage viennent encore compliquer l'atteinte de cet objectif. La détermination de la structure chimique de l'ADN, le fameux séquençage, peut être considérée comme un premier niveau de déchiffrage. Il nous permet d'identifier de nombreux signaux. Il nous permet aussi d'accéder aisément à un deuxième code, celui porté par la séquence des protéines. Mais celle-ci doit à son tour être déchiffrée. Une protéine est active dans une configuration tridimensionnelle déterminée par sa séquence. Durant soixante-dix ans, cette structure tridimensionnelle ne fut accessible que par des approches expérimentales. Des progrès récents s'appuyant notamment sur l'intelligence artificielle permettent à présent de prédire in silicio la structure tridimensionnelle d'une grande majorité de protéines à partir de leur séquence et laissent espérer des pas importants dans la recherche de leurs fonctions. Ces aspects et d'autres concernant le déchiffrage de l'ADN seront discutés.
Documents et médias
Jean Weissenbach
Médaille d’or du CNRS, Jean Weissenbach est biologiste. Pionnier dans l’exploration et l’analyse des génomes, en particulier de celles du génome humain, il a longtemps dirigé le Genoscope. Il s’intéresse aujourd’hui aux microorganismes de l’environnement.