Amphithéâtre Maurice Halbwachs, Site Marcelin Berthelot
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Après l’étude de quelques poésies funéraires épigraphiques tirées de Virgile, nous avons fait un bref retour sur la question de la méridienne de la place du Parlement, à Rome, pour constater que, malgré un regain d’intérêt pour la question au cours des années passées [1], rien ne permet de confirmer les liens existant entre cette méridienne et son obélisque et le « culte impérial », fondés sur la référence solaire et l’ombre du « cadran » solaire tombant sur l’Ara Pacis le jour du solstice d’automne. Si on se donne la peine de lire l’inscription de l’obélisque qui est identique à celle qui figure sur l’obélisque du Circus maximus, on se rend compte que c’est une dédicace rappelant la soumission de l’Égypte [2], vingt ans plus tôt, qui mit fin à la guerre civile. En outre, en 10/9 av. J.-C., nous sommes à l’époque de la correction du calendrier julien, et rien ne pouvait mieux démontrer la mise en correspondance parfaite de l’année solaire et du calendrier civil, qu’une méridienne, qui permettait de constater que les équinoxes et solstices tombaient effectivement sur les bonnes dates du calendrier. Il me semble que c’était un argument suffisant pour dédier cet obélisque dans le parc qui entourait le Mausolée.

Références

[1] Cf. Journal of Roman Archaeology, vol. 24, 2011, fasc. 1.

[2] CIL VI, 6, 701 (ILS 91).