Amphithéâtre Maurice Halbwachs, Site Marcelin Berthelot
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Résumé

Après un rappel historique des premières expériences de laboratoire sur le comportement de la serpentine (années 1960) aux conditions à haute pression et haute température des zones de subduction, et sur l’apparition de cassure au moment de la déshydratation, ainsi que l’enregistrement d’émissions acoustiques au moment de la déshydratation (début des années 1990), nous avons présenté successivement les progrès dans l’instrumentation qui ont permis récemment d’étudier de façon plus précise ces phénomènes du point de vue expérimental. On arrive à l’heure actuelle à détecter et caractériser les sources d’émissions acoustiques, et à localiser dans le temps et dans l’espace tout en faisant une cartographie des produits de déshydratation de la roche soumise à hautes pression et température dans des cellules à multi-enclumes. Les recherches actuelles tendent à suggérer que la production d’un « séisme » par déshydratation de la roche comprend plusieurs étapes, la déshydratation provoquant une instabilité mécanique dans la roche environnante, plutôt qu’étant la cause directe de la rupture. La sismologie met désormais en évidence la complexité de la rupture des séismes intermédiaires et profonds. Les recherches actuelles s’orientent vers une confrontation plus directe entre les observations sismiques et celles de laboratoire, rendues possible par l’évolution rapide des techniques dans ces deux domaines.