Résumé
J’ai tout d’abord montré que la plupart des séismes intermédiaires et profonds se produisent dans les « zones de subduction », zone de convergence de plaques tectoniques, où l’une des plaques (en général océanique) plonge sous l’autre. Les hypocentres de ces séismes s’alignent de façon remarquable suivant des surfaces planaires inclinées qui suivent le pendage de la plaque plongeante. La fréquence de ces séismes n’est pas distribuée de façon uniforme en fonction de la profondeur, avec un minimum autour de 300 km de profondeur, ce qui permet de distinguer les deux classes de séismes : intermédiaires et profonds. Les plus forts se produisent à des profondeurs supérieures à 600 km et peuvent atteindre des magnitudes supérieures à Mw 8 (magnitude de « moment », définie dans le cours). Le plus fort séisme enregistré de manière instrumentale (Mw 8.3) s’est produit récemment, le 24 mai 2013, sous la mer d’Okhotsk à l’ouest de la presqu’île du Kamchatka (Russie). Bien qu’en général inoffensifs, certains séismes de profondeur intermédiaire font des dégâts importants : c’est le cas par exemple en Roumanie, dans la zone de Vrancea, où des séismes de magnitude > 7 ont détruit une partie de la ville de Bucarest en 1940, puis de nouveau en 1977.