La plupart des séismes se produisent dans la croûte terrestre, à une profondeur de moins de 50 km. Ils sont dits « superficiels ». Cependant, dans certaines régions du globe, on observe des séismes à de plus grandes profondeurs, pouvant aller jusqu’à environ 680 km. On appelle ces séismes « intermédiaires » s’ils se produisent jusqu’à environ 300 km de profondeur, et « profonds » au-delà. Autant les roches sont cassantes à température et pression ambiantes, ce qui permet de comprendre la fracturation instantanée à l’origine des séismes superficiels, autant à plus grande profondeur, on s’attend à ce que la déformation, sous l’effet des forces tectoniques, se produise de façon plastique, sans engendrer de vibrations perceptibles. Comprendre les phénomènes physiques à l’origine des séismes profonds représente l’une des grandes questions de recherche actuelle en géophysique. Bien qu’en général non ressentis par les humains, les séismes profonds ont joué un rôle important dans la révolution de la tectonique des plaques et dans la construction des premiers modèles de la structure interne de la terre. J’ai consacré à ce sujet fascinant quatre séances de cours de une heure et demie en octobre et novembre 2018.
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Cours
Les séismes profonds
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