Résumé
Le cours a commencé par un tableau du royaume que Samsu-iluna hérita de son père. Le texte qui a servi de guide est le prologue du Code de Hammu-rabi, rédigé à la fin de son règne. Le souverain s'y définit par rapport aux principales villes de son royaume. À chaque fois, la structure est la même : après une épithète d'ordre général vient la définition d'un lien particulier du roi à telle divinité ainsi qu'à la ville et au temple de celle-ci. La section commence ainsi : « Je suis Hammu-rabi, le pasteur choisi par Enlil, celui qui procure abondance et profusion, celui qui rend parfaites toutes choses pour la ville de Nippur, lien du ciel et de la terre, le pieux pourvoyeur de l'Ekur. » Au total, pas moins de 26 villes sont mentionnées dans le prologue du « Code de Hammurabi ». L'ordre dans lequel elles sont énumérées a donné lieu à de nombreux commentaires, car il n'a rien d'évident. Le premier groupe est de nature religieuse. Y sont d'abord énumérées Nippur, Eridu et Babylone, c'est-à-dire les villes des divinités majeures que sont Enlil, Enki/Ea et Marduk. Le principe de regroupement des dix-huit autres villes est de nature géographique. Un deuxième groupe forme une sorte de cercle en Babylonie centrale : il commence à Isin, puis va au nord (Kiš et Kutha), se dirige vers l'ouest (Borsippa), puis vers le sud (Dilbat) et revient dans la région d'Isin (Keš). Le troisième groupe énumère des villes de la « périphérie orientale » : il commence à Lagaš-Girsu, passe par Zabalam, Karkar, Adab et Maškan-šapir, avant de terminer à Malgium. Le quatrième groupe correspond aux conquêtes les plus tardives de Hammu-rabi : à l'ouest, Mari et Tuttul, à l'est, Ešnunna et Agadé, enfin au nord, Aššur et Ninive. On a ensuite présenté les royaumes voisins de la Babylonie lorsque Samsu-iluna monta sur le trône, en particulier ceux d'Alep à l'ouest et d'Apum (avec sa capitale Šehna/Šubat-Enlil) en Haute-Mésopotamie.