Résumé
Comme pour l’ensemble du vivant, les interactions plantes-pollinisateurs ne sont pas juste des échanges deux à deux, mais s’insèrent dans le tissu vivant de la planète, sous forme de réseaux d’interactions qui relient presque l’intégralité des espèces les unes aux autres, de proche en proche, de façon indirecte. Ces réseaux d’interactions ont des structures particulières, dites « emboîtées », qui assurent un haut de degré de connexion entre les espèces et la stabilité du réseau face à des perturbations de l’environnement. L’abondance des espèces de pollinisateurs, leur diversité, et la structure des réseaux d’interactions influencent les transferts de pollen entre plantes et donc leur capacité de reproduction. Cette relation entre communautés de pollinisateurs et efficacité de la pollinisation reste cependant mal connue, notamment parce que l’efficacité de la pollinisation est complexe à mesurer. Le cours donnera un panorama des approches les plus récentes pour mesurer la pollinisation.