Résumé
Dans l’histoire du vivant, les premières interactions entre plantes et pollinisateurs sont quasi concomitantes de l’apparition des plantes à fleurs, voire la précèdent. Par des mécanismes de sélection naturelle, elles ont abouti à l’évolution de caractères favorisant l’interaction, chez les plantes comme chez les pollinisateurs : production de ressources alimentaires pour les pollinisateurs, telles que nectar et pollen, associées à des couleurs et odeurs rendant les fleurs détectables et attractives, capacités d’apprentissage permettant aux pollinisateurs de trouver et exploiter les ressources, adéquation des morphologies florales et des pièces buccales des pollinisateurs…Ces interactions ont également abouti à la diversification des plantes et de certains groupes de pollinisateurs, et à des cas de spécialisation très forte, où une espèce de plante dépend d’une seule de pollinisateur pour sa reproduction, et vice versa. Ce bel exemple d’un mutualisme, c’est-à-dire une interaction à bénéfices réciproques, n’exclut cependant pas les tricheries, chez les plantes comme chez les pollinisateurs.