Le cours 2009 est le premier d’une série dédiée à l’examen des mécanismes de l’accès à la conscience dans le cerveau humain. Il a été entièrement consacré à la question de la profondeur du traitement non-conscient.
Un stimulus peut-il être traité sur le plan visuel, sémantique, voire influencer nos décisions et modifier nos comportements, sans pour autant accéder à la conscience ?
Les images subliminales appartiennent à la mythologie moderne et continuent de soulever bien des fantasmes. Elles seraient utilisées en publicité et dans certaines campagnes électorales, bien que leur usage soit explicitement interdit par la loi française. Il importe donc d'évaluer, sur une base strictement empirique et objective, la profondeur et les limites de l'impact de telles images sur notre fonctionnement cognitif. Plus fondamentalement, la délimitation du contour des opérations mentales susceptibles de s'exécuter sans conscience est une étape indispensable au développement d'une théorie des mécanismes cognitifs et cérébraux de la conscience. La méthode contrastive proposée par Bernard Baars (1989) vise à cerner le propre de la conscience en comparant deux situations expérimentales minimalement différentes dont l'une est subliminale tandis que l'autre est consciente. L'amorçage subliminal constitue également une excellente méthode pour étudier l'architecture cognitive en limitant l'influence des stratégies, des intentions et des croyances des participants.