Le terme d’Anthropocène est aujourd’hui utilisé pour désigner une division géologique dont la création est demandée par certains scientifiques mais qui n’a pas été à ce jour officiellement acceptée par la commission internationale en charge des révisions stratigraphiques. Cette époque succèderait à l’Holocène qui a commencé à la fin de la dernière période glaciaire, il y a 11 700 ans. Selon ses promoteurs, l’Anthropocène correspond à la période de temps pendant laquelle les sociétés humaines ont profondément affecté la planète par le rejet dans l’environnement des produits de leurs activités. L’importance des rejets de gaz à effet de serre tels que le méthane et le dioxyde de carbone provoque un réchauffement planétaire global accéléré. De très nombreuses espèces vivantes sont affectées par ce qui peut être qualifié d’extinction de masse, la sixième des temps phanérozoïques (un éon qui couvre les derniers 541 millions d’années). Une des difficultés dans l’acceptation de l’Anthropocène réside dans la définition de sa limite. Pour certains, elle doit être placée à l’année 1950, date marquée par une forte accélération de la production de déchets industriels et de dioxyde de carbone. On a fait cependant valoir que le développement de l’agriculture dès le milieu de l’Holocène avait déjà affecté la composition de l’atmosphère terrestre. Quant aux extinctions de vertébrés liées à la prédation humaine, elles ont débuté bien avant, avec l’expansion de notre espèce hors d’Afrique. Ces extinctions ont particulièrement affecté l’Australie et les Amériques, continents qui n’avaient pas connu de présence humaine avant l’arrivée d’Homo sapiens.
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