Puisque le génome des mammifères (l’ensemble de son information génétique) est globalement comparable à ceux des animaux invertébrés, comment évoluer ce surplus de complexité présent chez les vertébrés, en comparaison de certains animaux assez rudimentaires ?
Ce quatrième cours décrit quelques-uns des mécanismes utilisés à cet effet, tels que la complexification des structures géniques (épissage alternatif), la complexification des régulations géniques (pléiotropie et multifonctionnalité) et la complexification de certains réseaux géniques de régulation ainsi que de leurs interrelations. Ces différents points nous amènent à la fois au traitement du concept de « néo-fonctionalisation », un mécanisme rendu possible suite à des duplications géniques et à revisiter la notion d’« homologie », une notion fondamentale et historique dans ce domaine de l’évo-dévo.
Ce cours commence également à mettre l’accent sur l’idée de l’existence de contraintes internes dans la construction des organismes, qui résultent précisément de la complexification des mécanismes et des structures, un concept ancien mais qui aujourd’hui se trouve de nouvelles bases expérimentales et théoriques.