Colloque organisé par la chaire Histoire contemporaine du monde arabe et le Centre arabe de recherches et d'études politiques de Paris (CAREP)
À l’heure où les printemps arabes offrent des paysages contrastés d’avancées démocratiques et de reculs autoritaires, questionner la démocratisation à l’échelle régionale suppose de penser ensemble l'importation de procédures démocratiques, qui n’ont souvent servi qu’à légitimer des régimes autocratiques, et les développements socio-politiques qui marquent la région depuis 2011. Parmi ceux-ci : la naissance de mouvements sociaux capables de mobiliser la rue, l’accession momentanée des islamistes au pouvoir en Tunisie et en Égypte, les accomplissements progressistes mis en œuvre par la constituante tunisienne.
Ce colloque abordera ainsi plusieurs enjeux qui travaillent les sociétés arabes autant que la recherche scientifique : les entraves à une transition démocratique régionale depuis le début des printemps arabes ; la manière dont les forces démocratiques interagissent avec les militaires ; les différents apports que les processus politiques actuellement à l’œuvre au Maghreb et au Moyen-Orient offrent aux pensées de la démocratisation et aux théories des mouvements sociaux.
Il permettra de s’interroger sur les problématiques suivantes :
Les révoltes populaires que connaissent certains pays du Mashreq et du Maghreb constituent-elles le moteur d’un processus de transition démocratique régional ?
Assiste-t-on dans le monde arabe à l’apparition de pratiques démocratiques et politiques nouvelles susceptibles de renouveler en profondeur les approches macro-politiques qui dominent le champ universitaire sur ces questions ?
En quoi les expérimentations démocratiques à l’œuvre au Maghreb et au Moyen-Orient entrent-elles en résonance avec l’évolution des mouvements sociaux sur la rive nord de la Méditerranée ?