Ludwig Boltzmann
Né à Vienne en 1844, Ludwig Boltzmann s’est suicidé à Duino il y a un siècle, le 5 septembre 1906.
« À une époque où le mot "atome" tombe quotidiennement sous les yeux du lecteur de journal, le profane peut à peine se faire une représentation correcte de la difficulté que les pionniers de la physique atomique ont dû surmonter […] pour faire obtenir à la conception atomiste de la structure de la matière une validité reconnue par tout le monde » (E. Broda). Une ironie qui a quelque chose de tragique a voulu que ce soit dans les années qui ont suivi immédiatement sa mort que les idées pour lesquelles Boltzmann avait combattu et qu’il n’avait pas réussi à imposer lui-même l’ont emporté définitivement.
Boltzmann fut à la fois un des derniers grands de la physique classique et un des pionniers de la physique moderne. « Le Dieu par lequel règnent les rois est la loi fondamentale de la mécanique », déclarait-il en 1900, à une époque où la nouveauté et l’avenir étaient censés être représentée par l’énergétisme, et où il avait le sentiment d’être à peu près le dernier à oser encore défendre ouvertement le point de vue des Anciens. Mais son œuvre a également influencé de façon considérable la physique moderne, notamment à travers l’œuvre de Planck sur les quanta de lumière et celle d’Einstein sur le mouvement brownien.