Amphithéâtre Marguerite de Navarre, Site Marcelin Berthelot
En libre accès, dans la limite des places disponibles
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J’ai eu déjà plusieurs fois la chance de travailler avec Philippe Manoury en tant qu’interprète, d’abord en créant son Concerto pour piano Echo-Daimonon (en 2012, avec l’Orchestre de Paris) puis en jouant, et créant pour l’une d’entre elles, certaines de ses études pour piano.
La relation de Philippe au piano est très forte car il prolonge d’évidence la tradition du compositeur-pianiste, même si il ne se produit pas au concert. J’ai pu apprécier ainsi, notamment, son interprétation de mémoire d’une Sonate de Haydn en sol mineur !
L’Étude en octaves dont nous serons amenés à parler aujourd’hui nous incite à réfléchir sur l’utilisation de l’octave dans le langage de la musique atonale. Longtemps évitée car trop connotée historiquement, celle-ci est en effet l’unique intervalle utilisé dans cette Étude. Néanmoins si l’intervalle utilisé est simple, de nombreux paramètres utilisés dans l’écriture de cette pièce le sont de façon complexe : canons en augmentations et diminutions, spatialisation des registres du piano, jeux rythmiques… Les références historiques sont assumées, celles au 2ème Concerto pour piano de Brahms sur un motif duquel est basé l’Étude, et à la fin une citation « accélérée » de la fin de la 7ème Sonate de Prokovief, clin d’œil admiratif au grand pianiste russe Sviatoslav Richter.

Jean-Frédéric Neuburger

Intervenant(s)

Jean-François Heisser

pianiste

Jean-Frédéric Neuburger

paniste

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