Amphithéâtre Maurice Halbwachs, Site Marcelin Berthelot
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La coévolution hôte-microbes a établi un équilibre symbiotique extrêmement robuste en réponse probable à la nécessité de maintenir une relation mutualiste dans laquelle chaque « partie » trouve un indiscutable bénéfice. Cette leçon a montré que le système immunitaire muqueux contrôlait la composition du microbiote intestinal et que le microbiote intestinal contrôlait en retour le système immunitaire. Les molécules régulant cet équilibre subtil commencent à être connues. Il s’agit, entre autres, des peptides antimicrobiens : peptides cationiques, cathélicidine, Reg3gamma. Ces molécules, produites de façon constitutive ou inductible, assurent la ségrégation spatiale du microbiote par rapport à la muqueuse, particulièrement grâce à leur capacité à imprégner la couche de mucus couvrant l’épithélium en y créant une zone d’exclusion microbienne. D’autres acteurs ont été récemment identifiés, en particulier les lymphocytes innés ou ILC. Cette leçon s’est conclue par la démonstration de l’apport extraordinaire du modèle des souris axéniques (sans flore) dans l’analyse des fonctions immunorégulatrices du microbiote.