Le troisième cours (13 mars 2014) a porté sur la place du peroxysome dans la signalisation redox, la biologie de cette organelle, et son dialogue avec les autres organelles ou compartiments cellulaires.
En 1966, Christian De Duve découvre le peroxysome, qu’il isole à partir du foie de rat, et il procède à sa caractérisation biochimique (De Duve & Baudhuin, 1966). Entouré d’une simple membrane, il est empli d’une matrice granulaire et abrite un corps cristallin dense aux électrons. L’article qui rapporte cette découverte comporte la démonstration de la présence dans cette organelle d’oxydases qui produisent H2O2, et d’une peroxydase, la catalase, qui dégrade H2O2, d’où l’appellation fonctionnelle qui lui est donnée. Huit ans plus tard, en 1974, Christian De Duve reçoit le prix Nobel pour cette découverte.
Les peroxysomes, organelles dépourvus d’acide nucléique, sont mis en évidence par la réaction peroxydasique de la catalase qui, en oxydant le 3,3’-diaminobenzidine, forme un précipité dense aux électrons. Ils ont une taille, une forme, et un contenu enzymatique qui varient considérablement d’un tissu à l’autre. Leur diamètre va de 0,1 à 0,5 micromètre dans les adipocytes, où ils sont principalement localisés à proximité des vésicules lipidiques. Le peroxysome est donc une organelle plastique.