Projet sous la direction de : Thomas Römer, chaire Milieux bibliques.
L’eau atmosphérique, présente sous forme de vapeur, de gouttelettes d’eau liquide et de cristaux de glace, joue un rôle considérable dans la physique de l’atmosphère et du climat. Aux côtés des autres formes d’eau, elle constitue le principal vecteur à travers lequel nous percevons les effets des changements climatiques. Les recherches menées sur les limites planétaires révèlent que les cycles naturels de la Terre ont gravement été perturbés, affectant non seulement le climat et la biodiversité, mais aussi les principaux cycles chimiques et hydriques.
Contrairement aux apparences, le contrôle de l’eau atmosphérique est un enjeu ancien. Le regard sur le passé nous apprend que, durant une large part de son histoire, le monde méditerranéen a connu des lois et des pratiques relatives à l’eau atmosphérique et sa maîtrise sous ses différentes formes. Étant perçue tantôt comme une ressource, tantôt comme un danger, sa captation ou son contrôle par des puissances rituelles font l’objet d’un grand intérêt.
De manière paradoxale, le droit international contemporain et de nombreux ordres juridiques internes ignorent largement l’eau atmosphérique. Son statut, sa gestion et sa protection ne font ainsi l’objet d’aucune réglementation. En droit international, l’eau atmosphérique n’est en effet saisie que par l’intermédiaire des rares instruments relatifs aux manipulations de l’environnement.