Amphithéâtre Guillaume Budé, Site Marcelin Berthelot
En libre accès, dans la limite des places disponibles
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Projet sous la direction de Patrick Boucheron, chaire Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle et François-Xavier Fauvelle, chaire Histoire et archéologie des mondes africains.

Depuis vingt ans, les « humanités environnementales » constituent un nouvel horizon de la recherche pour l’ensemble des sciences sociales. Cet essor est intimement lié aux préoccupations contemporaines grandissantes que nourrit la destruction par l’espèce humaine de son propre milieu de vie. Toutefois, l’historicisation des rapports des sociétés à leur environnement apparaît encore insuffisante, alors même qu’elle permet à la fois de tenir à distance de supposées évidences qui faussent les débats actuels, et de faire émerger des concepts utiles à la relecture des relations entre les humains et les composantes de leur milieu de vie.

En effet, si les sociétés agraires préindustrielles fonctionnaient selon des équilibres que l’on peut – selon nos catégories contemporaines – qualifier de « durables », elles n’ont pourtant été épargnées ni par les logiques d’exploitation intensive ni par les volontés de maximisation de la productivité des hommes et des terres, comme le montre l’agriculture irriguée de Lombardie entre le XIIIe et le XVIe siècle.