Résumé
Au cours de sa scolarité, un élève est amené à faire plusieurs choix qui affectent autant son éducation que ses débouchés professionnels. Ce choix a lieu à la fin du collège, lorsqu'il faut intégrer une filière, à la fin du lycée, lorsque la décision d'inscription dans le supérieur est prise et parfois même durant les études supérieures.
Que signifie alors faire un bon choix d'orientation ? Il est compliqué de diagnostiquer une erreur dans un choix individuel, qui se fait en fonction de préférences et de connaissances qui échappent à la quantification statistique. Cependant, il existe des signes que des biais systématiques poussent certaines populations à ne pas choisir des filières, bien que les places existent ou que les élèves en ont le niveau. Ces signes consistent en la sous- ou surreprésentation de certains groupes dans des filières. Il en va ainsi des filles dans les filières scientifiques ou des élèves des classes populaires dans les filières d'élite, par exemple.
Ce déséquilibre peut provenir d'un manque d'informations des élèves, sur le système, et sur eux-mêmes. Or, les décideurs publics se sont intéressés à l'orientation essentiellement par le prisme de l'offre, en encourageant la création de places dans des formations existantes ou nouvelles. Cependant, il est important d'agir également sur le plan de la demande. Des interventions ont été menées dans ce sens, et leur évaluation par la littérature apporte de précieuses informations sur les caractéristiques d'une bonne politique publique d'orientation.