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Ce premier cours a porté sur les principaux aspects de la recherche actuelle en biomusicologie : la question de l’origine de la musique et celle de ses traits caractéristiques, dits « universaux musicaux ».
Dans une première partie du cours, la biomusicologie a été introduite en considérant les grandes lignes de la théorie darwinienne de l’évolution et son application possible à la question de l’origine de la musique. À travers ce paradigme, un ensemble d’interrogations ont été abordées :
- Quelles sont les « caractéristiques de la musicalité », aussi bien du point de vue des séquences sonores qualifiées de musicales que de la perception et de la cognition musicales ?
- Quand les caractéristiques identifiées ont-elles émergé durant l’évolution humaine et comment se développent-elles durant l’ontogenèse ?
- Que pouvons-nous apprendre de l’étude de la perception des sons musicaux chez d’autres espèces ?
- Quels rôles cette perception aurait pu jouer durant l’évolution ? Quels scénarios évolutifs peuvent être proposés ?
Dans la seconde partie, deux aspects des recherches actuelles sur les origines de la musique ont été illustrés. Le premier concerne la recherche des universaux musicaux, qui a été discutée à travers un travail récent de Patrick Savage et ses collaborateurs, impliquant trois équipes des universités de Tokyo au Japon, de McMaster au Canada, et d’Exeter en Grande-Bretagne (Savage et al., 2015). Ces auteurs ont cherché à identifier les traits musicaux rencontrés le plus fréquemment dans les diverses musiques du monde, dits « universaux statistiques de la musique ». L’autre aspect concerne la mise au point par le groupe de Josh McDermott au MIT d’une méthode de traitement des voxels de l’imagerie cérébrale fonctionnelle, qui permet de mettre en évidence des régions cérébrales dédiées à la musique (Norman-Haigneré et al., 2015). Cette approche ouvre la possibilité d’extraire des données de l’imagerie fonctionnelle dynamique une information plus riche qu’auparavant, révélant le rôle de ces diverses régions cérébrales.