Le quatrième cours clôt, momentanément, le chapitre sur l’adhérence. À la lumière du schéma moléculaire du cours précédent, nous développons le caractère hors équilibre de l’adhérence, son origine et ses implications fonctionnelles.
S’appuyant sur l’existence de couplages intermoléculaires dans le domaine extracellulaire et au sein du cortex intracellulaire, le cours présente tout d’abord un modèle de l’adhérence comme processus actif. En témoigne tout d’abord l’organisation des cadhérines en petits agrégats, révélant les contributions des couplages avec le cortex d’actine et de l’endocytose. Par ailleurs, la mécanosensation et la mécanotransduction par les Cadhérines témoignent de l’action des forces contractiles sur l’adhérence : stabilisation et renforcement des interactions au sein des complexes d’adhérence, adaptation à l’environnement mécanique d’une cellule, etc.
La dissipation énergétique au sein des complexes d’adhérence est traitée dans un second temps. Bien que ce sujet soit peu développé dans la littérature, le cours expose les raisons d’étudier cette notion centrale. Les processus dissipatifs assurent l’irréversibilité des interactions adhérentes et leur dynamique incessante aux échelles supramoléculaires et cellulaires. La dissipation repose sur l’existence conjointe d’un grand nombre d’interactions moléculaires de faible affinité, rapidement renouvelées et échangées, et de processus actifs qui orientent la dynamique des interactions. La caractérisation des modes de dissipation et des échelles de temps associées constituent un enjeu majeur des recherches sur le sujet.
Le cours se termine avec une vision synthétique de l’adhérence soulignant les principes communs opérant dans le cadre de l’adhérence intercellulaire, traitée dans ces cours (cadhérines) et de l’adhérence cellule-substrat (intégrines).