Au cours des deux derniers millions d’années, les représentants du genre Homo ont progressivement colonisé une grande partie de l’Ancien Monde. Durant cette période, leur cerveau a connu un développement spectaculaire, impliquant de nombreuses adaptations tant sur le plan biologique que sur le plan comportemental. L’Homme se distingue de ses proches parents par son régime alimentaire, ses stratégies de reproduction, ses modalités de croissance, son mode d’exploitation de l’environnement… Ses capacités d’adaptation remarquables et son expansion démographique inégalée sont liées à la maîtrise de technologies de plus en plus complexes, mais aussi à la mise en place de systèmes sociaux étendus et d’une communication verbale élaborée. Au final, une espèce unique, apparue en Afrique, a supplanté toutes les autres et a étendu son habitat à l’ensemble de la planète. Au point de rencontre de disciplines aussi diverses que la paléontologie humaine, l’archéologie préhistorique, la génétique ou la climatologie, comprendre l’évolution humaine c’est comprendre l’interaction permanente du biologie et du culturel.
Le premier cycle de cet enseignement (2014-2015) a porté sur l’émergence du genre Homo au sein des hominines africains et sur la première colonisation des basses latitudes de l’Eurasie à partir de l’Afrique. Les cours ont été complétés par une série de séminaires présentés par des orateurs invités. Cours et séminaires ont exploré le déroulement historique de cette première expansion transcontinentale des hominines ainsi que la variété des adaptations biologiques et comportementales qui caractérisent les premiers représentants du genre Homo.