Dès l’été 1940, la reconstruction des villes détruites pendant la guerre-éclair est engagée au sein de la Délégation générale à l’équipement national et du Commissariat à la reconstruction immobilière, administrations créées ad hoc par le gouvernement de Vichy, sur la base d’une critique vigoureuse des politiques suivies après la Première Guerre mondiale.
Dominées par les ingénieurs, ces administrations aux effectifs parfois pléthoriques eurent la tutelle sur les plans élaborés sur le terrain par des architectes déployés selon des modalités hiérarchiques, dont les premiers furent achevés dès 1941. Les instances de discussion et de validation instituées à l’échelle du pays, comme le Comité national de la reconstruction, furent le théâtre de débats approfondis sur la doctrine des plans et le rapport à instituer entre restitution des édifices historiques et constructions modernes.
Dans le même temps, des recherches de fond furent lancées sur la standardisation des éléments constructifs, sur la normalisation, et sur des hypothèses de systèmes de préfabrication, qui trouvèrent leur aboutissement après la Libération.