Amphithéâtre Marguerite de Navarre, Site Marcelin Berthelot
En libre accès, dans la limite des places disponibles
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Résumé

Je parle des 2 caricatures de la femme africaine dans le monde occidental.

Ces deux images limitent la femme africaine aux deux identités principales :

  • Elle est sympathique, ignorante et sans voix – souvent épouse numéro sept ou onze. Elle est une bonne nounou pour les enfants européens parce qu'elle est patiente et toujours souriante.
  • (Je l’ai découvert en arrivant en France, et j'en ai conclu que c'était un espace de fantaisie masculine) C'est la Gazelle Africaine : chaude, obéissante, un peu pute mais attention, transportant toutes sortes de maladies sexuellement transmissibles. Très obsédée par le corps de la femme africaine.

En en cherchant l'origine, j'ai découvert quelques réponses du côté de la littérature coloniale (Céline, « Voyage au Bout de la Nuit », Conrad, « Au Cœur de Ténèbres », Karen Blixen, « La Ferme Africaine ») ou des observations dites « scientifiques », Georges Cuvier, « Mémoires du Museum d’Histoire Naturelle », col. III, Belin, 1817 (après la dissection du cadavre de Sarah Haartman, dit « Venus Hottentote », dont le rapport très axé sur les mensurations de ses organes génitaux). Cette femme semble être la même du Cap au Caire.

Intervenant(s)

Lucy Mushita

Romancière, Zimbabwe