Résumé
Loin de se cantonner à la vallée du Nil, les Égyptiens ont tissé, depuis la plus haute Antiquité, des relations multiples et complexes avec leurs différents voisins, habitants du Sahara. Bien que l’égyptologue soit dépendant de sources peu nombreuses, soumises au hasard des découvertes, variables selon les époques et souvent figées dans un discours monumental convenu, il demeure possible d’inférer sur ces relations dans la diachronie. Cette présentation en dressera une histoire, en envisageant deux perspectives que sont, d’une part, la façon dont les « enfants des déserts » ont été perçus par le pouvoir égyptien (figurations et textes) et, d’autre part, la façon dont ce même pouvoir s’est approprié les espaces désertiques. Cherchant ce que [les sources] nous laiss[ent] entendre, sans avoir souhaité le dire », les approches prises sur le matériel seront plurielles, de l’archéologie du paysage à l’anthropologie, de la philologie à la sémiologie.