Résumé
Le parcours d'Oscar Niemeyer est indissociable de la politique. Dans la chronologie assez linéaire de son œuvre, les commandes et les chantiers publiques et institutionnels sont nombreux, du ministère de l’Éducation à Rio à la construction de Brasilia et au-delà. En dépit de sa cohérence apparente, elle révèle des formes d'action différentes quant au processus de conception et de réalisation et décline ainsi des manières changeantes de penser et pratiquer la politique.
L’action d'Oscar Niemeyer, de la dictature de Getúlio Vargas (1937-1945) à la dictature militaire (1964-1988), permet d’engager plusieurs chantiers de recherche sur l’architectural et la politique. La communication expose quatre commandes auxquelles Oscar Niemeyer a dû répondre : l'église de São Francisco à Pampulha, le siège des Nations-Unies à New York, le siège du Parti communiste français et le palais d'Itamaraty à Brasilia.
Sont examinés les conditions de possibilité de ces projets comme œuvre collective et individuelle, le jeu entre autonomie et hétéronomie qu'elles révèlent, la puissance et les impuissances de la pratique architecturale et enfin les intelligences et mésintelligences politiques, administratives, techniques, formelles qui s’y rencontrent.