
Comment traite-t-on les vies ? Que fait-on avec les morts ? Ou plutôt : Que dit d’une société la manière dont on y traite les vies, certaines vies, vies de travailleurs, vies d’exilés, vies de prisonniers, vies rendues vulnérables, inégales ? Et que révèle de ses valeurs la façon dont meurent certains de ces travailleurs, de ces exilés ou de ces prisonniers, dont on les laisse mourir ou dont on les expose à la mort, dont on détourne les yeux de leur condition ou dont se mobilise pour les protéger ? Au fond, qu’est-ce que l’économie morale de la vie et de la mort dans le monde contemporain ? Telle est la question que pose ce colloque, question à laquelle chacun des intervenants et chacune des intervenantes s’efforce d’apporter des éléments de réponse.