Décrire la diversité génétique des populations humaines est primordial pour mieux comprendre les maladies et leur répartition géographique. Cependant, la grande majorité des études génétiques sont focalisées sur les populations d’origine européenne, alors que celles-ci ne représentent que 16 % de la population mondiale.
Les chercheurs de l’Institut Pasteur, du Collège de France et du CNRS se sont intéressés aux populations peu étudiées du Pacifique Sud, qui sont très touchées par des maladies infectieuses à transmission vectorielle comme le Zika, la dengue, ou encore le chikungunya, d’une part, et les maladies métaboliques tels l’obésité ou le diabète, d’autre part.
Grâce au séquençage du génome de 320 individus, les scientifiques ont pu reconstituer de quelle façon les populations humaines se sont adaptées aux îles du Pacifique, et leurs conséquences sur leur état de santé actuel. Ils ont également mis en évidence des aspects encore insoupçonnés de l’histoire du peuplement de cette région. Ces travaux sont publiés dans la revue Nature le 14 avril 2021.