Amphithéâtre Guillaume Budé, Site Marcelin Berthelot
En libre accès, dans la limite des places disponibles
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Découvert semble-t-il par hasard il y a environ 5 000 ans, le verre n’a cessé d’évoluer et de donner lieu à des produits de plus en plus sophistiqués. Si certaines compositions verrières semblent avoir relativement peu évolué, la pureté des matières premières utilisées et le soin apporté à la fabrication des verres ont permis des améliorations constantes, comme par exemple de progresser de façon spectaculaire dans la transparence et dans la maîtrise de la coloration des verres. Curieusement, depuis l’Antiquité, certaines teintes sont dues à des agrégats nanométriques formés au sein du verre lors d’une opération de recuit. On verra d’où vient cette coloration et comment elle a été utilisée au fil des siècles. Pourtant, la structure amorphe du verre, beaucoup plus complexe que celle d’un matériau cristallisé, reste encore insuffisamment comprise des physiciens. Ce n’est que récemment qu’ont été observées les nano-fissures à l’origine de la rupture du verre. On espère ainsi trouver de nouvelles pistes permettant de rendre ce matériau, dur mais fragile, incassable. Aujourd’hui, les produits verriers, de plus en plus omniprésents dans le bâtiment et l’automobile, possèdent des propriétés sophistiquées qui leur permettent de s’adapter aux contraintes liées aux enjeux des économies d’énergie, de la préservation de l’environnement et du confort. Ces propriétés sont souvent dues à des multicouches complexes déposées à la surface du verre. Bien que très élaborées, ces structures ne doivent pas augmenter de façon rédhibitoire le coût des produits finis. Enfin, on a donné quelques exemples des produits verriers les plus récents ou en développement.

Intervenant(s)

Jean-Claude Lehmann