Globalisation des risques, capitalisme à l'échelle mondiale, uniformisation des expériences, société de l'information : autant de signes contemporains qui semblent associer la mondialisation et la nécessité du cosmopolitisme. Si le monde s'impose comme un espace politique légitime, c'est parce que, pour la première fois dans l'histoire, il est devenu une réalité partagée. Mais peut-on conclure de la « cosmopolitisation des expériences » (Ulrich Beck) au cosmopolitisme juridique ? Paradoxalement, l'utopie cosmopolitique s'est épuisée du fait de sa réalisation partielle ; nous serions tous devenus, mais de manière involontaire, des « citoyens du monde ». Que faut-il penser de ces processus qui, en même temps qu'ils semblent rendre une politique mondiale nécessaire, affaiblissent l'exigence juridique propre au cosmopolitisme ? On tâchera de montrer que le global n'est pas encore le monde et qu'une démocratie cosmopolitique ne peut être la simple conséquence logique de la mondialisation.
11:00 à 12:00
Séminaire
De la mondialisation au cosmopolitisme, la conséquence est-elle bonne ? (2)
Michael Foessel
11:00 à 12:00