Résumé
Les pérovskites hybrides halogénées, étudiées de façon marginale dès la fin des années 1990, notamment pour leurs propriétés d’émission de lumière, ont émergé de façon spectaculaire il y a une dizaine d’années dans le contexte du photovoltaïque. Avec des rendements de conversion de la lumière solaire rejoignant aujourd’hui ceux du silicium, ces matériaux ont ouvert de nouvelles potentialités pour la conception des cellules solaires.
Les propriétés physiques particulières du matériau sont à la base de ce succès fulgurant. Les études fondamentales du matériau révèlent que les pérovskites hybrides halogénées possèdent un ensemble de propriétés favorables pour le photovoltaïque, rarement présentes en même temps dans les autres types de matériaux : un grand coefficient d’absorption, des effets excitoniques faibles, une énergie de bande interdite permettant une bonne collection des photons venant du Soleil, de bonnes propriétés de transport, une grande tolérance aux défauts. De plus, ces propriétés physiques peuvent être modulées par ingénierie chimique, ce qui permet d’optimiser les pérovskites pour les adapter aux différents défis du photovoltaïque tels que la stabilité ou la réalisation de cellules multijonctions.