Résumé
Le propos de l’intervention est d’identifier les différentes formes et manifestations d’un certain rapport au livre qui s’est imposé et qui est devenu dominant dans la société française de l’âge classique, des années 1630 aux années 1730. Il s’agit d’un rapport au livre qui s’énonce dans un acte de refus – en somme, une critique de la culture livresque – et qui engage, selon l’expression de Roger Chartier, un « nouvel ordre des livres ». Cet ordre des livres correspond, d’une part, à un critère de rassemblement des meilleurs ouvrages, à un canon bibliographique, et de l’autre, aux meilleures manières de lire, à une norme critique. La thèse défendue pose que cet ordre des livres est le fruit d’une esthétique et n’est plus strictement associé à la sphère du savoir.