Tomographie sismique, ondes converties (fonctions 'récepteurs'), différents types d'anisotropie, comment les mesure-t-on, et leur relation avec la rhéologie. Définition sismique de la LAB.
Nous avons tout d’abord introduit la notion de « biréfringence » des ondes de volume de cisaillement dans un milieu anisotrope, puis montré comment cette propriété est observée et interprétée dans le manteau supérieur de la Terre. Nous avons décrit de quelle manière l’utilisation conjointe des ondes de volume SKS et des ondes de surface permet d’améliorer la résolution en profondeur de l’anisotropie azimuthale, et de mettre en évidence plusieurs couches anisotropes correspondant à des directions différentes de l’axe de vitesse rapide. En particulier, on peut définir la base de la lihosphère comme la transition vers une couche profonde d’axe rapide orienté dans la direction actuelle du mouvement absolu de la plaque, aussi bien dans les bassins océaniques, que sous les continents. Ceci est particulièrement clair sous le bouclier canadien, mais aussi dans d’autres régions du globe, par exemple en Afrique du Sud. Sous les océans, la zone « à faible vitesse » est particulièrement bien développée, mais on ne connait toujours pas sa nature exacte. Les effets de pression et de température seuls prédisent son existence, mais pas son amplitude ni la rapidité de la chute des vitesses de cisaillement à sa limite supérieure. Différents modèles sont proposés : présence de fusion partielle, déshydratation de la lithosphère au moment de sa formation à la dorsale, deux phénomènes qui ont une influence majeure non seulement sur les vitesses de cisaillement, mais aussi sur la viscosité. Les mesures difficiles de conductivité électrique et d’atténuation sismique devraient permettre de préciser le mécanisme dominant dans un avenir proche.