Amphithéâtre Maurice Halbwachs, Site Marcelin Berthelot
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Le premier cours a repris l’histoire du clonage et de la reprogrammation – en débutant par la théorie du plasma germinatif proposée à la fin du XIXe siècle par les biologistes allemands August Weismann et Wilhelm Roux. En substance, ces chercheurs postulent que les cellules germinales qui assurent la transmission des caractères de l’espèce doivent posséder la totalité de l’information contenue dans le noyau de l’œuf fécondé. En revanche, cette information serait perdue pendant la différenciation des cellules somatiques. Cette théorie du développement embryonnaire impliquait donc une discontinuité entre soma et lignée germinale et s’opposait ainsi à la théorie de Jean-Baptiste Lamarck de la transmission des caractères acquis. Les expériences de clonage par transfert nucléaire dans les années 1950 et 1960 ont cependant démontré que la différenciation des cellules somatiques est un processus réversible, puisqu’un animal entier pouvait être obtenu à partir d’un noyau issu d’une cellule somatique. En d’autres termes, ces travaux ont établi que la différenciation résulte de l’expression différentielle des gènes plutôt que de leur élimination au cours des divisions cellulaires successives. Le cours a rappelé que, bien entendu, les exemples de clonage naturel abondent dans le règne végétal, notamment pour la vigne. Nous avons décrit ensuite les multiples tentatives de clonage chez différentes espèces de mammifères, ainsi que les applications potentielles et les limitations éthiques chez l’homme. L’accent a été mis sur la découverte et la manipulation des cellules souches embryonnaires chez la souris, qui ont ouvert la voie à l’obtention des premières cellules souches pluripotentes induites à partir des cellules somatiques.