Résumé
Sur un ton de plus en plus insistant, la voix du GIEC se fait entendre partout. La légitimité de cette voix s’est construite dans le temps et au prix d’une forte institutionnalisation. Loin de la vision originale de ses fondateurs, qui l’avaient conçu en 1988 comme une structure informelle au service des décideurs, le GIEC réunit aujourd’hui des milliers de personnes, fait dialoguer scientifiques et diplomates au niveau international. Dans cette intervention, nous ouvrirons la boîte noire du GIEC et reviendrons sur la rigueur du processus d’évaluation et la lourdeur bureaucratique que cela induit. Nous aborderons également le travail de négociation des experts avec les États sur les principales conclusions.
Kari De Pryck
Kari De Pryck est maîtresse assistante à l’Institut des sciences de l’environnement de l'Université de Genève. Elle est titulaire d'une thèse de science politique, préparée en cotutelle entre l'Université de Genève et Sciences Po Paris, et auteure du livre « GIEC, la voix du climat ».