Films : Tsili (2014), d’après le roman d’Aharon Appelfeld ; Roses à crédit (2010), d’après le roman d’Elsa Triolet.
La littérature n’a pas besoin du cinéma. Elle n’impose pas une image toute prête, qui tente d’étoffer un texte. C’est au lecteur de le faire, de différentes façons. Le cinéma est plus autoritaire. Il donne une interprétation unique d’un texte. En théorie, le cinéma est linéaire. On regarde un film du début à la fin, dans l’ordre dans lequel les séquences s’enchaînent, alors qu’on peut toujours, quand on lit un roman, s’arrêter quand on veut. Je dis toujours aux écrivains que j’adapte : « Je ne veux pas illustrer votre texte, car il mérite d’exister seul. Je fais cette adaptation pour créer un dialogue entre deux disciplines indépendantes. Chacun a ses propres armes. Je suis intéressé par ce processus d’interprétation : je resterai fidèle à l’esprit du projet, mais pas forcément à sa lettre. »