Résumé
Loin de n’être qu’un aliment ou un combustible destiné aux lampes, l’huile a pendant longtemps été un produit de luxe utilisé pour les soins du corps et la fabrication de parfums. Ces derniers emplois sont même prépondérants à l’époque archaïque et le restent encore au début de l’époque classique durant lesquelles, on utilisait essentiellement pour la cuisine de la graisse animale et pour l’éclairage des torches faites de bois de résineux. En Grande Grèce, comme en Grèce même, l’utilisation de l’huile d’olive dans l’alimentation était certes beaucoup plus répandue, mais jusqu’à l’époque classique au moins, la graisse animale conserve la première place. À l’époque archaïque l’huile destinée aux pratiques aristocratiques : sport, soins donnés aux corps, fêtes, mais aussi à l’éclairage et à l’alimentation n’est pas produite en grandes quantité. Il ne faut donc pas s’attendre à découvrir beaucoup de traces d’huileries. De simples pressoirs à torsion en tissus suffisaient le plus souvent, si bien que le pressoir de la villa de l’Auditorium à Rome que nous évoquons ci-dessus (p. 10) reste exceptionnel. Ce sont surtout les productions locales de vases à parfums, imitant les aryballes corinthiens et les flacons orientaux, qui nous informent sur les zones d’oléiculture qui ont sans doute été au début peu étendues. L’huile destinée à l’alimentation étant principalement consommée sur place, on ne trouve pas sauf exception de restes d’amphores.