Résumé
Entre les années 1940 et les années 1960, Haïti est ce « point focal de la Caraïbe », pour reprendre l’expression de Glissant. Le travail de réappropriation de la culture populaire gagne du terrain et séduit aussi bien les écrivains du Harlem Renaissance (Langston Hugues, Zora Neale Hurston) que ceux de la Caraïbe (Aimé Césaire, Alejo Carpentier) ou ceux d’Europe, particulièrement de la France comme André Breton. L’éclosion des autres formes d’expression artistique populaire attire des peintres (Wifredo Lam), des musiciens et des danseurs (Katherine Dunham). La littérature connaît une vitalité inédite (Roumain, Alexis, Depestre, Saint-Aude, Lespès, Bélance, etc.). Une nouvelle école, Haïti littéraire, voit le jour à cette période et regroupe des poètes comme Phelps, Morisseau, Laforest. Une grande figure féminine va imposer le roman moderne, Marie Chauvet.