Après un rappel des notions importantes développées lors de la cinquième leçon, l’expression des gènes Hox lors du développement de la nageoire pédonculée du poisson à poumon australien Neoceratodus forsteri est décrite à partir de deux études dont les conclusions sont quelque peu différentes. Ensuite, un schéma d’apparition de l’autopode basé sur l’une de ces deux études est discuté. Puis, la régulation fine des gène Hoxd pendant le développement du membre chiridien est décrite au niveau de la structure de la chromatine et des enhancers proximaux et distaux. La présence de cette organisation particulière des paysages de régulation n’est pas observée chez le lancelet (amphioxus), un animal céphalochordé, mais est visible chez le poisson zèbre. Toutefois, l’analyse fonctionnelle de ces paysages de régulation téléostéens chez la souris ne révèle pas de capacité d’expression dans la partie la plus distale des membres, suggérant que si les structures de régulations nécessaires au déploiement des gènes Hox sont déjà présentes chez le poisson zèbre, les enhancers à potentiel distal ne sont pas présent. Par conséquent, à ce niveau d’homologie super-profonde, les poissons osseux ne semblent pas avoir de doigts ou des structures qui pourraient y être assimilées.
17:00 à 19:00
Cours
Les poissons ont-ils des doigts ? (suite)
Denis Duboule
17:00 à 19:00