Amphithéâtre Maurice Halbwachs, Site Marcelin Berthelot
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Résumé

Les auteurs judéo-hellénistiques dénoncent régulièrement le mythe grec comme quelque chose de honteux et d’incompatible avec le judaïsme. Cependant, cette impression négative apparemment univoque du mythe grec dans la littérature judéo-hellénistique n’est pas exempte de nuances. Tout d’abord, les auteurs juifs anciens utilisent régulièrement des motifs tirés de la mythologie grecque. Deuxièmement, les critiques que les auteurs judéo-hellénistiques formulent contre le mythe grec s’inscrivent justement dans une tradition de la philosophie grecque du mythe. Ainsi, Flavius Josèphe fait explicitement référence aux rejets des poètes par Platon et à l’éviction d'Homère « de peur qu’il n’obscurcisse la conception correcte de Dieu avec des mythes ». Josèphe utilise donc Platon comme une preuve de l’ « orthodoxie » juive. Quant au mythe juif, il n’est quasiment jamais déclaré comme tel par les auteurs judéo-hellénistes. Pourtant, pour un auteur comme Philon, il était clair que le mythe juif n'était pas simplement un paradoxe en soi. Les parallèles entre les récits juifs et ceux des Grecs (portant sur les géants ou le déluge par exemple) étaient trop évidents.