Salle 5, Site Marcelin Berthelot
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Résumé

Au lendemain de la peste, entre 1349 et 1353, la cité de Florence parvient à étendre son autorité au-delà du contado en soumettant plusieurs communes voisines et jusque-là autonomes. À première vue, la coïncidence chronologique entre l’épidémie et ce processus d’assujettissement ne laisse guère de doute quant au rapport de causalité qui unirait les deux phénomènes. Pourtant, dans l’ensemble des documents qui fondent en droit l’assujettissement pas un mot n’évoque, même indirectement, le passage de la peste. Ce silence est d’autant plus déroutant qu’il contraste avec l’image de chaos que diffuse un certain nombre de récits contemporains. Un tel hiatus entre sources narratives et actes de la pratique invite par conséquent à s’interroger sur la nature et la consistance des traces documentaires de la peste, que l’on tentera ici de saisir à partir des archives produites à Florence au temps de l’épidémie. Entre évidence et indifférence, ces archives dessinent un parcours contrarié pour l’historien en quête de peste.

Intervenant(s)

Solal Abélès

Université du Luxembourg