Salle 5, Site Marcelin Berthelot
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Résumé

L’Américain Millard Meiss (1904-75) fait paraître en 1951 Painting in Florence and Siena after the Black Death dans lequel il propose une « courageuse » interprétation d’ensemble de la peinture, religieuse avant tout, dans la société toscane de tout le second XIVe siècle. C’est Georges Didi-Huberman qui, en 1994, parle de « discret courage » pour qualifier l’entreprise meissienne mais la réception de l’ouvrage a été mouvementée, et les voix particulièrement discordantes à son sujet. 70 ans après sa parution, La Peinture après la peste demeure un terreau de réflexion fertile : en repartant de la réception relativement sévère (C. L. Ragghianti) que lui réserva la critique italienne et de l’échec d’un premier projet de traduction en italien, on en viendra au tournant des années 1970-80 quand, grâce à l’arrivée d’Enrico Castelnuovo à la maison d’édition Einaudi (Turin), Pittura dopo la morte nera fait l’objet d’une nouvelle valorisation. Le nœud problématique (peste - représentation - société) identifié par Meiss ne cesse de susciter des publications durant les décennies suivantes (années 1990, puis 2000 et 2010), on partira de la triade servant de titre au chapitre 3, Guilt, Penance, and Religious Rapture pour proposer une mise à jour, en considérant des exemples tels que les images créées par Spinello Aretino notamment.

Intervenant(s)

Giulia Puma

Université de Nice/CEPAM